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 du verre coincé sous la peau (alexandre)

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Ange Deloiseau


Messages : 185
Date d'inscription : 12/06/2016
MessageSujet: du verre coincé sous la peau (alexandre)    du verre coincé sous la peau (alexandre)  EmptySam 16 Juil - 1:26

du verre coincé sous la peau
Alexandre & Ange
J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence…

Jeux d’enfants, jeu d’enfance, mots d’enfances, maux d’enfants. Légèreté, illusions, douleur gravée au marqueur sur une peau pâle, habitué à la souffrance comme à la froideur d’une route vide et couverte de neige. Hystérie d’un gosse qui n’a pas ce qu’il veut, caprice monstrueux d’enfant, l’envie de posséder ce qu’on t’a pris des mains, comme une symphonie entêtante de paroles incohérentes. Manoir délabré, perdu, baignant dans une mare comme le sang qui coule des bras innocents. Panique de l’âme qui trahit l’incompétence du cœur. Les jambes qui n’en finissent plus, la tête qui se fracasse contre les murs, la tête dans la neige, les bleus sur la peau. Histoire qui se répète, sans fin. Un enfant qui disparaît, un autre qui se retrouve orphelin, douce mort qui croque la pomme, lèvres insolentes et cruauté désarmante. Émotions qui se retrouvent bloqués à l’intérieur d’une tête, coincées dans la gorge. S’enfuir, courir, encore, toujours, plus loin, hurler, plus fort. Les dents qui se montrent dans un sourire ou dans un grognement, mi-homme, mi-animal, souvenirs de quelqu’un, souvenir qu’on enfouit au coin de la tête, oubli tel une bénédiction. Lune bénite qui rend le monde dangereux. Beauté déchirée, arrachée, les enfants qui deviennent des tueurs, les grands des monstres de légende, le soleil arrange tout mais la véritable nature est exposée quand l’astre fait brûler les ailes d’un Icare mental. À aller trop haut, on se crame les ailes, on retombe par terre, la tête explosé et les yeux révulsés.

Équilibre instable, il suffit de penser, de réfléchir, de rire, d’avoir de l’espoir. Irrémédiablement on tombe de cette corde beaucoup trop fine pour supporter tout le poids du monde. La peau se découvre la même habitude, la courbe des hanches, le creux des reins, l’obligation de ne plus rien ressentir, d’oublier ce qu’on ressent, couper le flux nerveux, c’est une solution comme une autre. Pâleur d’une peau, bizarrerie d’un regard. Des bottes à la main, les pieds nus contre le sol geler, les lèvres presque bleues et un sourire au coin du visage. La laine contre la peau fragile, le bleu de méthylène qui couvre le corps porcelaine constellé d’étoiles humaines. Le pavé se transforme vite en neige brute. Il y a la rougeur sur les extrémités, les mitaines placées stratégiquement, les bottes qui quittent les mains pour s’étendre aux pieds. Ne pas mourir. La raison quitte le corps, jeune, beaucoup trop, suicide glacé. Immensité désertique. Il y a eu les pieds contre le sol, un bras qu’on essaie d’attraper, la silhouette qui s’éloigne avant qu’on ne l’attrape, fantôme que l’on suit, que l’autre suit. Secrètement, il espère qu’il le retrouvera, lui et ses yeux qui sont d’une étrangeté peu commune et peu connue. Chuchotement, l’enfant veut que l’autre réussisse, qu’il n’abandonne pas, il a été frôlé du doigt le gamin. Ange au sommet du monde, là où le début et la fin se rencontrent. Tu le sais, la musique qui sort du gosier, les yeux fermés. Enfant du monde, des étoiles. Il n’y a rien, quand la lune s’approchera tu n’entendras pas les supplications des autres, du monde, des plantes et des vivants, tout est confus et mélanger, même ta pensée.

Tu veux être libre mais être enfermé, sur ta planète minuscule qui se résume à quelques souvenirs et des dessins d’enfant. Identité qui ne semble pas être tienne, angelot qui s’est posé sur cette planète, c’est ce que tout le monde semble dire, affirmé. Les insultes, monstre, enfant possédé par Satan, côté sombre et côté pure, un œil bleu, l’autre ambré, dorée, éclat de divinité. Imprécision de l’âme, les cheveux couleurs du soleil, autrefois couleur des blés, espoir idiot de ne devenir qu’un souvenir dans quelques esprits. Une présence, une absence, une vie que tu racontes comme s’il s’agissait d’un conte, c’est peut-être le cas, c’est une histoire pour enfants qui masque des vérités complexes et douloureuses. Fantôme que l’on voit, que l’on n’attrape pas, tu t’échappes comme une ombre, blessant tes membres et brisant tes os. Morsure à la cheville, première morsure, venin qui coula dans ton sang comme une marque d’appartenance, et il devrait y avoir beaucoup d’autres choses. Corps dénudé, qui se brise entre les doigts, fragilité démente d’un enfant qui a l’innocence entre le cœur et la tête. Mélodie comme un souvenir, comme une histoire dont il se souviendrait subitement, comme une idée soumise à son cerveau, personnalité presque déficiente. Comme un abandon d’une chose qu’on ne voulait pas abandonner. Il y a des mots, des souvenirs, des phrases, un visage. Il y a des années, c’était autre chose, une autre histoire, elle se construisait d’elle-même au fil du temps. Un tremblement, une main sur l’épaule, voix monocorde. « C’est cent pièces. » Détresse mécanisée, vente d’un corps qui ne t’appartient plus, ou pas du tout. Tu ne regardes pas le visage, tu pourrais presque rire. Mouvement enfantin, le gamin qui se tire encore une fois, qui laisse l’autre encore derrière, tu dévales la neige comme un gamin qui avait déjà vécu ici, le nez aussi rouge que tes mains et tes pommettes, espoir infini d’une tranquillité volatile. Porté par l’ombre du désir et les cicatrices de l’avenir..
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Alexandre De Gressy


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LE MIROIR : du verre coincé sous la peau (alexandre)  Tumblr_inline_o2czw90kNS1qlt39u_500
Date d'inscription : 09/07/2016
MessageSujet: Re: du verre coincé sous la peau (alexandre)    du verre coincé sous la peau (alexandre)  EmptyJeu 21 Juil - 1:41

du verre coincé sous la peau
Ange & Alex
Et pries dans l'étreinte de l'Ange, tu en oublies ton péché, tandis que résonne les prémices d'un renouveau latéral, sonnent les glaïeuls, perce-neige au son d'un orgue oublié, habillé

Froideur glacé d’un lieu intemporel, frisson habituelle d’un souffle silencieux. Habitude d’une destination inconnue, un tableau sans émotions se dessinent sous tes yeux, rompus du mouvement lent des arbres faisant face au souffle glacé de la bise hivernal. Le va et vient des branchages, le doux bruissement fantomatique des aiguilles de pins frôlant un paysage figée, hors du temps, corromps ton regard d’une triste réalité. Innocence égarée au détour d’un chemin, épis de blés oubliés, adulés, loin de ce froid implorant un renouveau vain, impossible. Solitude préservée, la neige souillée que laisse tes pas te semblent bien mélancolique, et tu ne peux t'empêcher de te distraire de cette atteinte à la perfection du lieu. Sauvagerie refoulée, patientant derrière un espoir, deux canines se perdent dans une écharpe, jaune solaire. Parfum interdit, d’un passé accrocheur, bout de tissus se désagrégeant face au temps patiné. Trésor assumé, qui ne quitte jamais le contour de ton coup, chaleur impatiente qui sublime ton paysage de milles points de couleurs étranger. Souvenir oppressant, chassant le renard de ses collines, le repliant dans un pays d’une beauté sans aucune mesure, difficile à supporter. Tu gardes les yeux baissés, tu ne peux te résoudre à observer le ciel. Redoutant d’y trouver des similitudes contraignantes, tentant de faire fi du passé, renouveau désespéré vivement recherché. Un regard que l’on croise entre deux pierres, deux enfants, deux bosquets, fantôme qui ne cesse de t'assaillir d’une frustration trop grande, trop dangereuse. Pris dans les méandres d’un passé qui ne veut plus de toi, tu en oublies de vivre. Consumer par une idée.

Cicatrice à vif, laissant s’échapper une saveur dorée, périmée, griffes qui recommencent à ceindre, tu vis dans la peur d’une sauvagerie qui t’accapares, espérant le retour d’un sourire pour illuminer les restes de ton chemin. Alors, ta voix s’élève, raconte, modèle un univers fait de couleurs et de milles senteurs, un pays des rêves que tu ne peux qu’imaginer, transmettre. Et ta douceur s’éveille, quand tu plonges tes pupilles dans un puits d’innocence, t’abreuvant d’une sagesse enfantine, d’un brin de naïveté touchante. Dépendant d’un âge qui n’est plus le tiens.

Le vent se lève, des cristaux de glace figent ton coeur entre deux battements. Des cheveux couleurs soleil qui mangent un regard, danse devant un visage, et tu cours, toujours plus vite, toujours plus loin. T’en oublies toute raison, l’instinct prime sur toute sagesse. Tu trébuches, tes semelles s’enfoncent dans un duvet entravant un élan vain, rageur, passionné. L’esprit consumé, tu frôles un bras, frissonnes d’un contact, appuies sur une épaule. Brusque jusque dans ta douceur. Un tremblement imperceptible, de toi, de lui, un regard qui se dérobe, qui s’évite, t’en a des frissons dans le ventre. Une illusion qui émerge du désert, ton oasis, ressource infini qui ne cesse de t’échapper, tu rugis de peur de la laisser s’échapper. Trois mots qui s’échappent, qui trébuchent, résonnant contre tes oreilles, incompréhensibles. Ton coeur bats plus fort, plus vite, et ses paroles sibyllines pleines de noirceur, d’abandon, t’emplissent d’une rage inconstante et singulière, qu’un simple inconnu ne saurait allumé. Et il se dérobe, l'idylle parfaite, il échappe à nouveau à ta poigne, se jetant à corps perdu dans un nuage de fraîcheur, et le contraste entre ses deux univers ne t’as jamais semblé aussi parfait. Et tu lui cours après, encore, toujours, et tu te jettes sur ses pas, dépassant un corps trop rapide, attrapant une hanche d’un mouvement de poignet ferme et désespéré. Jeté dans tes bras, tu arrêtes l’enfant en t’accrochant à ses poignets, ses cheveux, son cou, ses épaules. Deux mains gelées qui se plaquent contre des joues rougies, un visage qui se rapproche, qui tente de saisir l'amalgame, qui pries de la justesse de ses espérances. Un mot qui glisse, comme une supplique, un questionnement qui n’admet aucune négation.

‘’Ange?’’




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Ange Deloiseau


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MessageSujet: Re: du verre coincé sous la peau (alexandre)    du verre coincé sous la peau (alexandre)  EmptyLun 1 Aoû - 0:15

du verre coincé sous la peau
Alexandre & Ange
J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence…

Dystopia. Comme l’impression que la planète ne tourne pas à la bonne vitesse, elle est dans le mauvais angle, elle se heurte à une comète, elle fait vriller les tympans des satellites du hurlement de ses habitants qui ne forment pour l’instant qu’un seul son avec des milliards d'échos. La fragilité de l’être, la peur dans les yeux, blizzard dans le cœur, le froid dans le cœur comme le petit garçon et les éclats du miroir du diable, artisan d’un malheur qui t’est propre tu contemples l’œuvre d’un tout-puissant sur une étendue glacée. L’élan d’un cœur qui se heurte contre une paroi de métal forgé, trempé, préservé dans un cocon de soie qui comporte des griffes de plombs. Il y a la mort qui n’est pas là, qui n’emporte que les faibles, que ceux qui sont censés mourir depuis un temps. Les genoux au sol et les yeux au ciel comme dans l’attente d’une récompense divine et la gifle qui s’abat sur le visage porcelaine, le flash d’un passé qui se transforme en histoire pour enfants au fil des lignes, des phrases, des mots, des comptines qui se mêlent à la poésie ambiante, que le blanc de l’espoir se tâche d’un rouge carmin représentant un futur sanglant. Tout se mélange, encore et encore, sans cesse, le passé s’entremêle avec le présent et l’avenir se tient sur le rebord d’un précipice qui n’attend qu’un coup de vent pour être enfin bénit. Plus rien, et puis tout. Les étoiles qui observent les âmes pures et la lune se délectant des meurtres et de la folie ambiante, pureté qu’elle ne veut que pour elle, la blancheur immaculée d’un être qui vient de chez elle, elle l’accepte. Et l’ange saigne, le sang perle sur le sol comme il l’a toujours fait, et peut-être que si on observe ces gouttes carmines de plus près on pourrait entrevoir la galaxie, la comète, la météorite, le vide, le tout. Tout est mélangé, condensé, comme dans un paquet prêt à exploser, fusé de la pensée et de l’âme, agonie de l’être et la vertu se perd entre deux notes de musique et un grognement animal. Porcs, tous, être profitants des autres parce que la misère frappe leur cœur. C’est peut-être pour ça que la mécanique du cœur se met en marche, que la parole lui revient et qu’il parle à l’inconnu qui lui attrape le bras, petit prince au désespoir qui se demande pourquoi on veut l’attraper, il est un oiseau libéré de sa cage et qui ne survit qu’en étant ce qu’il a appris à être, toi l’oiseau chanteur, ensorceleur, berçant les hommes d’une note plus haute que les autres, usant et abusant du grain de ta voix pour avoir ce que tu désires pour vivre sans autre loisir que de parcourir. Frasques et décadences sur la peau laiteuse, blanche comme la voie lactée, les éclairs de tes yeux et la chaleur de tes cheveux. Mélange entre lune et soleil, mélange entre étoile et comète, astre lumineux qui ne finit sa course qu’en poussière. Neige opaline accueillant ta course effrénée pour une liberté conditionnée et conditionnelle.

Le rythme de la vie se brise, le corps se plaque contre un autre dans un mouvement qui, sur le coup, semble d’un naturel désarmant. Et c’est comme deux planètes qui se rencontrent dans un éclat du cœur, sursaut de l’âme, soubresaut du corps. Et les mains, longilignes, grande, chaude malgré le froid ambiant. Et il y a comme un éclair dans les yeux, comme un passé qui éclate d’un seul coup, comme si la légende d’un amour éternel semble s’accorder avec les violons déchaînés de ton âme. Supplice de l’âme, de l’autre, comme si la magnificence portait subitement un nom et que la beauté était découverte pour la première fois, qui est en fait la seconde. Et il y a la peau du renard contre celle du petit prince, les mains du plus jeune qui se glissent sur l’écharpe qui lui appartenait, vieux bout de tissu qui semble avec une importance mortelle pour l’autre. « C’est à moi ça. » Caprice ou enfoncement d’une vérité qui est commun au renard et au petit prince. L’autre apprivoise, il prononce le prénom et toi, tu lances un regard, celui qui déstabilise, celui qui est impossible à oublier, les deux yeux découverts, un œil de Dieu l’autre de Judas comme si ton visage était découpé en morceaux, comme une peinture détruite avec le temps. « Déchu alors. C’est comme ça qu’on dit pour les créatures tombées du ciel non ? » Et c’est un regard amusé, un sourcil redresser, un sourire. C’est comme s’il était une des merveilles du monde, comme s’il était mieux que la plus merveilleuse des peintures, et tu sens presque les larmes montées à tes yeux, c’est un fantôme qui n’a changé que d’aspect que tu découvres à nouveau, tu le sens, tu le sais. « Je ne sais plus si tu étais aussi beau dans mes souvenirs, Alexandre. » Et ce prénom roule dans ta bouche comme roulerait la plus belle et la plus douce des déclarations, comme si cet élan de bonheur apaisait ton cœur, c’est retrouver un ami, témoin et vestige d’un passé qui paraissait merveilleux sur papier et sous l’encre. « Ce bout de tissu est vieux à présent. » Le torchon jaune décadent, tu te recules, lui fait lâcher l’emprise qu’il a sur tes joues, tu te recules comme une biche aux abois, plaçant la relique autour de ton cou comme pour lui donner le reste d’une odeur qui n’appartenait qu’à toi, alors que l’odeur de l’homme emplit ton cœur, comme si tu étais en sécurité alors que la peur est encore présente. « Est-ce que tu viens parce que tu sais que mon corps est à vendre ? Est-ce que tu es devenu ce genre de personne ? » La tristesse est palpable, trop forte, la peur d’avoir raison, la peur d’être une proie même pour une personne d’autrefois. Le corps du petit prince à changer mais, pas vraiment, peut-être es-tu plus une poupée de porcelaine que tu ne le voudrais, les hanches larges comme celles des filles, la peau fine, l’épiderme sensible, la porcelaine qui couvre l’âme. « Si j’ai raison, c’est toujours cent pièces. » Comme la peur marque tes traits petit oiseau, comme le désespoir tend tes membres, l’univers observe sa création avec la peur qu’elle ne s’effondre aussi sec.
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