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 another myself (Sophronia)

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Vizias le Priol


Messages : 45
LE MIROIR : another myself (Sophronia)  Tumblr_o2ytgmvHx71r8tg38o4_250
Date d'inscription : 19/06/2016
MessageSujet: another myself (Sophronia)    another myself (Sophronia)  EmptyLun 20 Juin - 13:40



out of our heads

are we gonna make it or is this how we'll go ?



Ce n’était pas suffisant. Rien ne convenait. Or, Vizias savait ce qui pourrait être adéquat à ses potions. Il connaissait la fleur qui manquait à son pot-pourri. Il connaissait la plante qui pourrait être l’apothéose, le poison, le remède, la touche finale. Et comme toute les beautés, elle était ô combien dangereuse, impossible à approcher, même pour Vizias ! Il pourrait demander à la reine, il pourrait lui faire part de cet ingrédient qui lui manque, il pourrait lui faire part ensuite de ses découvertes en analysant les pétales de ses roses légendaires… Mais Sophronia n’était pas connue pour être magnanime. De toutes ses aventures à Wonderland, l’homme ne l’avait jamais vu de près. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas posé le pied en ces lieux. L’ouest du Village ! Il n’y avait pas d’endroit autrement plus divertissant que l’ouest ! Vizias aimait converser avec certains de ces habitants, qui leur paraissaient à lui étrangement familier et dans l’ordre de la normalité. Mais jamais le couple royal n’avait encore daigné intéressé Vizias. Ils n’avaient pas besoin de lui à dire vrai. Si c’était le cas, il saurait se montrer au moment propice. Ses petits protégés avaient plus besoin de ses conseils et de son savoir. Savoir qu’il s’empresserait de faire partager lorsqu’il aura analysé une de ces fleurs de la roseraie légendaire.

Une ombre se mouvait non loin du château. Les ténèbres étaient de rigueur, aucune fête à l’horizon, uniquement le sommeil réparateur des âmes innocentes. Mais la lune faisait apparaître le pire de chaque être en ce bas monde. Mais Vizias n’avait aucunement besoin de sa cacher. Son visage pouvait se mouvoir pour passer inaperçu. Son visage ne devenait plus sale, reconnaissable par ses marques noires, ses cheveux fins et grands yeux hypnotisant. Il devenait le père, il devenait le marchand, le politicien, l’amant. Il pouvait même devenir femme, et encore plus amusant, enfant. Mais cette nuit, c’était au roi qu’il avait emprunté les traits. Les souvenirs de sortie publique et les statues qu’il pouvait observer étaient suffisants pour être réaliste. Ainsi voyage Vizias, d’une contrée à une autre s’il ne veut pas être dérangé. Sa ceinture de fiole habituellement comme compagne laissée en arrière avec soin, ayant pour seuls habits ce qu’il avait trouvé de plus royal afin de ne pas jurer par ses haillons aux milieux des ronces.

Les gardes furent peu nombreux. Rares étaient ceux qui faisaient des rondes, se contentant d’être immobile comme faisant partie de l’immense statuaire du jardin. Affublé de son nouveau visage, un simple sourire et un hochement de la tête suffisait pour faire taire n’importe qui. Quel rôle jouissif d’être roi ! Vizias se retrouva en peu de temps dans la roseraie, magnifique et grandiose. Malgré ça, quelque chose le dérangeait. Il resta quelques secondes immobiles, à seulement bouger sa tête de droite à gauche. Que tout semblait faux ! La vraie nature ne pousse pas comme ça. Elle était sauvage, indomptable. Ici, chaque haie était minutieusement coupée, les roses parfaitement alignées. Peut-être était-ce vrai, peut-être était-ce seulement le jugement de Vizias beaucoup trop sévère. Il n’irait pas jusqu’à le mentionner à dame la reine. Peu importait l’endroit où il posait son regard, les cœurs régnaient en maitre. Mais ce n’était pas le plus important pour lui. L’homme approcha d’un pas léger et heureux, mais doux vers les fleurs. Qu’elles rayonnaient ! D’un rouge qu’il n’en n’avait jamais vu. D’un rouge qui semblait si parfait qu’il ne semblait pas naturel. Vizias était cependant si ravi de sa quête, qu’après un dernier coup d’œil par-dessus ses épaules, il en coupa une tige, non sans serrer les dents. Silence. C’était accomplie. Engouffrant la rose dans la poche intérieure de sa longue veste, il sortit de la roseraie, fier comme un paon. C’était de cette manière que se déplaçait la royauté, n’était-il pas ?

Mais ses ambitions le menèrent ailleurs. Déambuler sous les traits du roi de cœur était particulièrement satisfaisant. Un sourire et les gardes n’y voyait que du feu. Sur le chemin du retour, une rue pavée attirait son attention. Il pourrait partir, il a eu ce qu’il voulait. Il pourrait aussi laisser sa curiosité dominer ses envies. Chose que Vizias n’arrivait pas à faire taire. Arriver au bout de la rue pavée, il atterrit au milieu d’une clairière, une clairière dont les odeurs arrivaient à faire ricaner le vieux fou. La splendeur du paysage aurait pu le laisser sans voix s’il n’était pas habitué aux charmes de la nature sauvage. Les champignons de Wonderland, leurs effets insoupçonnés étaient telles que Vizias lui-même en appréciait les suites. Il fallait savoir s’entourer pour apprécier ce genre d’événements. Mais une fois sous leur emprise, tout était simple et limpide. Et un fragment de ces champignons pourrait être une fois de plus, particulièrement utile pour ses préparations. Mais une fois de plus, que tout semblait faux ! Alignés, tous de la même taille, et beaucoup, beaucoup, beaucoup trop propre. Cependant, la tentation fut trop forte. Il devait en tester un, rien qu’un ! Pas pour lui, non, mais des malades auraient souvent bien besoin de potions beaucoup plus efficaces pour s’endormir. Une plaie avait besoin d’un baume efficace pour cicatriser. Un condamné avait besoin d’un breuvage adéquat pour s’en aller.
Vizias se baissa. A ses pieds, une multitude d’odeur se mélangeait. Les champignons étaient si doux au toucher que ça en était presque indécent. Puis soudainement, une lourdeur sans nom qui semblait lui écraser le dos apparut. Vizias se leva brusquement, persuadé de sentir une présence non désirée en ces lieux. A peu de chose près que la présence non désirée était sans doute sa propre personne. « Ah, mais suis-je bête, je suis le roi ! »  Ricanant tel le vieil enfant qu'il était, il en avait oublié quels étaient les habits et les atouts qu'il portait. Il ne devait pas traîner cependant. Son instinct faisait comme l'implorer de retourner dans la forêt. Là où il appartenait. Là où personne ne pouvait l'atteindre, sauf s'il souhaitait être trouvé.


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Sophronia Abernathy


Messages : 28
LE MIROIR : another myself (Sophronia)  Tumblr_o8sjw6mHba1v8ynfko1_500
Date d'inscription : 17/06/2016
Age : 28
MessageSujet: Re: another myself (Sophronia)    another myself (Sophronia)  EmptyMer 22 Juin - 16:13



i've become what you cannot embrace

Our memory will be my lullaby



« Ma Reine. Nous avons un invité. » La voix doucereuse du valet de cœur glissa sur la peau de la reine, tandis qu’elle se retournait dans son lit satiné. On ne pouvait pas dire qu’elle manquait de confort dans son château, pourtant son cœur restait à jamais pour celui, plus grand, plus haut, plus incroyable et plus beau encore, que possédait le Roi de Cœur. Ou plutôt, duquel on l’avait dépossédée. Agacée, grignotée par la haine vrombissante, elle menaça presque de couper la tête de son valet, de son beau valet. « Bien. » Elle s’étira comme un félin, se leva lentement pour enfiler quelque chose de plus approprié que sa robe de chambre. Les invités n’étaient généralement pas invités, justement. Surtout au beau milieu de la nuit, lorsque la lune caressait le cœur meurtri de la reine. Elle se demandait bien qui pouvait oser lui faire un tel affront. Non seulement elle ne contrôlait qu’une petite partie de son royaume, mais en plus tout le monde voulait y rentrer comme dans un moulin. Pieds et poings liés, la jeune reine avait l’impression que tout tombait en lambeau à mesure que le temps passait et elle avait bien envie de passer ses nerfs sur le fou venu sur ses terres au beau milieu de la nuit. Peut-être que sa cave manquait de quelques statues. « Où ça ? – Il a fait un tour dans votre Roseraie avant de s’éloigner vers la clairière aux champignons. – A-t-il fait quelque chose de particulier ? – Non, mais son chapeau l’a trahi, ma Reine. » Le valet de cœur fait une petite courbette et s’enfuit plus vite que son ombre. Il savait très bien dans quelle fureur le chapelier fou pouvait mettre sa reine. Alors comme ça, il venait se balader dans son pauvre petit bout de royaume ? N’avait-il pas assez du sien ? N’avait-il pas assez de sa Alice ? Elle lui avait dit. Il avait besoin d’une femme de poigne, qui savait ce qu’elle voulait, qui savait comment l’aimer.

Sophronia ne se pressa pas. Elle le savait contemplatif, et arrogant. Il attendrait tout le temps du monde rien que pour la titiller. Elle donnait l’heure du thé, elle donnerait bien l’heure de leur rencontre. Silencieuse au cœur de la nuit, elle pouvait voir les gardes réaliser leur ronde sans broncher. Le Roi était le Roi, n’est-ce pas ? Et par conséquent il avait plus de pouvoir qu’elle. Pourtant, la Reine avait déjà réussi à le cristalliser un moment dans sa cave. Un sentiment de tristesse s’était ensuite insinué en elle. Oui, elle pouvait figer tout le monde comme bon lui semblait. Le cœur s’arrêtait de battre. Mais pas la haine. Pas la rancœur. Pas l’amour, qu’elle, elle lui portait. Et ce sourire médisant. Elle l’aimait trop pour le laisser figé à jamais. Et quand elle lui avait finalement redonné un battement, ça avait été pour le perdre, et pour attiser encore plus les flammes de son ire. Essayant de garder la tête froide, elle se rendit dans la clairière aux champignons où il était censé faire son petit tour d’horizon.

Et il était là.
Contemplant  les parterres de champignons, son chapeau penchant dangereusement sur le côté, il était là, une besace d’où dépassaient les pétales d’une rose. Une rose écarlate, une rose sang, une rose cœur, une rose reine. Il était venu jusqu’ici, pour lui dérober une de ses roses. Essayant de contenir sa rage, trop impulsive pour son propre bien, elle ne put s’empêcher de lui trouver quelque chose de… de différent. De moins fou que d’habitude. Ses gestes, vifs et précis, décortiquaient les champignons dont le chapelier ne devait rien connaître si ce n’était leur impact hallucinogène. « Ah, mais suis-je bête, je suis le roi ! » Avait-il trop tiré sur le joint ? Il semblait complètement hagard, un instant riant, l’autre dansant sur le mauvais pied. C’était un fou, certes, mais son chapelier ? Peut-être, après tout. Depuis combien de temps ne l’avait-elle plus côtoyé ? Pas assez pour sa propre santé mentale il fallait le croire. « Ambrose. Permettez-moi de vous demander ce que vous fichez dans ma clairière à une heure pareille ? Vos cultures de champignons ne sont plus assez alimentées ou vous devez en plus venir me voler les miennes ? » Elle était énervée – quand ne l’était-elle pas remarquez ? – mais quelque chose en elle remontait lentement à mesure qu’elle le détaillait. Elle était presque contente de le voir là, de le voir lui accorder une once d’importance. Mais ça, bien sûr qu’elle ne le dirait jamais. Elle l’emporterait dans sa tombe, comme toutes les autres choses positives qu’elle avait pu penser à son égard. Plus personne n’aurait le cœur de Sophronia. Le corps, c’était une autre histoire. « Et quelle idée de m’arracher mes roses, hein ? Vous savez pourtant ce que je peux faire à votre petit cœur. Cessez de vouloir me déposséder de tout ce qui m’appartient. » Elle referma lentement la paume, commençant à faire ralentir les battements du cœur de sa victime, galvanisée par l’ascendant de la lune sur ses pouvoirs. Avant qu’il ne s’arrête totalement, elle desserra complètement son étreinte mortelle. La nuit ne faisait que commencer, ils avaient tout le temps du monde pour jouer à cette petite mascarade. « La vérité, Mad King. Ou j’aurai votre tête. »

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